Quel chemin suivre ?

En tant qu’êtres humains, nous sommes parfois amenés à nous questionner sur notre vie et nos choix. En effet, la vie ressemble à un carrefour à la croisée des chemins. Les êtres humains élaborent des projets et nourrissent diverses ambitions dans ce monde. Ils sont tous amenés à poser des actes et à faire des choix, bons ou mauvais.

Mais, les temps que nous vivons sont imprévisibles ! Il suffit de repenser à ce que nous avons traversé durant l’épidémie de Covid. Tout ce qui avait été planifié a dû être annulé ou mis à l’arrêt : activités professionnelles, voyages, mariages… Notre vie sociale a été bouleversée. Nombreux sont ceux qui ont perdu la vie. Nos libertés ont été soudainement restreintes et nous avons dû appliquer un certain nombre de contraintes.

Pendant un temps, cela a suscité une prise de conscience individuelle et collective. Mais aujourd’hui, beaucoup semblent avoir repris le cours de leur vie comme si rien ne s’était passé. Ils ne semblent pas avoir retenu les leçons du passé ni les avertissements…

Si l’on se réfère à la Bible, les Écritures évoquent les faits marquants de l’histoire de l’humanité et de sa relation avec Dieu. Force est de constater que l’histoire est un éternel recommencement.

Malgré les avertissements de Dieu, l’homme a toujours voulu tracer son propre chemin en suivant ses propres désirs.

L’homme étant incapable d’améliorer par lui-même sa condition, en raison de sa nature pécheresse, Dieu, par amour, a envoyé son Fils unique afin de réconcilier l’humanité avec lui par le sang de Jésus.

Malgré cela, nombreux sont ceux qui refusent encore aujourd’hui cette main tendue par Jésus. D’autres ont accepté Jésus comme Sauveur, mais il ne règne pas dans leur vie. Leur foi devient alors une simple religion qui anime leur pensée.

Pourtant, comme le dit la Parole dans Apocalypse 3:20 : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. »

Jésus frappe à la porte de notre cœur et nous invite à le recevoir dans notre vie, à marcher avec lui, avec un esprit renouvelé par le Saint-Esprit. Mais, il ne force personne : c’est notre libre choix.

Lors du passage de Jésus sur terre, il a exhorté à de nombreuses reprises les foules qui l’écoutaient à suivre le bon chemin. L’Évangile de Matthieu nous relate cela dans Matthieu 7:13-14 : « 13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. »

Puis, dans les versets 21 à 23 :« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. »

Il est important de comprendre, à travers ces versets, que nous devons chercher la volonté de Dieu avant de suivre notre propre chemin. Sinon, nous risquons d’emprunter le chemin de la perdition.

Quand on s’approche de Dieu, c’est un moment merveilleux. Nos yeux s’illuminent et nous avons envie de le connaître davantage. Nous explorons sa Parole et désirons en savoir plus. Une prise de conscience et un changement peuvent alors s’opérer en nous. Nous décidons de suivre le chemin proposé par Christ. Mais, sachez que l’ennemi n’acceptera pas les choses aussi facilement. Il déploiera toutes les stratégies possibles pour nous écarter de ce chemin. Bien souvent, la séduction est la première stratégie utilisée. De nombreux chemins, autant d’opportunités et de convoitises que l’on trouve dans ce monde, se présentent à nous. Et, c’est là tout le danger !

À travers nos choix, nous pouvons vite nous détourner du chemin proposé par Dieu. Nous oublions les avertissements et négligeons la Parole de Dieu. Nous nous engageons alors sur des chemins glissants… Et, à un moment donné, nous sommes perdus : nous ne savons plus où nous sommes. La paix que nous avions trouvée lors de notre premier amour avec Dieu disparaît, car nos actes et nos choix contraires à la parole engendrent de la culpabilité. Cela provoque aussi des tensions, de la tristesse, parfois même une forme de dépression. Notre esprit et nos pensées deviennent obscurcis, comme dans un brouillard.

Alors nous nous posons des questions : que s’est-il passé ? Nous avons pris d’autres trajectoires.

Transposons cela en image : le chemin de Dieu, un changement de trajectoire, un chemin dangereux, des difficultés qui surviennent (mauvaises conditions climatiques, perte de repères, pneu crevé, tensions, négligences, oubli des avertissements)… Et, c’est la crise sous toutes ses formes !

Nous pouvons tous nous retrouver un jour dans cette situation. Plutôt que de s’énerver, de se chercher des excuses ou d’en vouloir aux autres, il est préférable de se poser, de rechercher Dieu dans le silence et la méditation. Demandons-lui de nous parler et de nous guider. À travers sa Parole, il nous fortifiera. Il nous remettra sur la voie : le chemin de la repentance et celui de la paix intérieure, grâce au pardon de nos péchés lorsque nous les confessons. Mais, il nous faut aussi, parfois, accepter de pardonner à ceux qui nous ont offensés, afin que nous soyons libérés de certains fardeaux.

Sachez une chose : quel que soit le chemin que vous empruntez, il n’y a de salut qu’en Jésus-Christ. Aucune religion, aucune science, aucune philosophie ne peuvent vous donner le Salut.

Actes 4:12 :« Il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Jésus est notre repère. Jean 14:6 :« Jésus dit : Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi. »

Jésus est le seul médiateur qui peut réconcilier Dieu et les hommes et nous faire naître de nouveau. Il est le chemin à suivre pour les croyants, la vérité révélant le plan de Dieu, et la vie spirituelle que l’on reçoit en lui.

Sa Parole nous conduit dans la vérité qui nous libère de l’esclavage du péché et du poids de la culpabilité, grâce au pardon de Dieu qui efface toutes nos transgressions. Notre foi — confiance et fidélité en sa Parole — nous ouvre ainsi la voie du Salut : la vie éternelle avec Dieu (cf. Jean 3:16).

Concernant nos choix, il est important de revenir à ce que la Bible enseigne depuis longtemps : « Le cœur de l’homme se propose sa voie, mais l’Éternel dispose ses pas » (Proverbes 16:9). Au-dessus de nos projets, il y a ce que Dieu veut faire pour l’humanité. Nous oublions facilement que tout dépend de lui, en particulier nos vies.

L’apôtre Paul a fait l’expérience que le chemin choisi selon ses pensées personnelles et ses convictions humaines peut se fermer brusquement. Alors qu’il était en route vers Damas, il fut arrêté et terrassé par une lumière éblouissante (Actes 22:6-21). Jésus lui montrait que la direction qu’il avait prise n’était pas bonne. Dieu s’est servi de Paul pour accomplir ses projets…

Comme nous le répétons souvent, Dieu ne nous impose rien ! À travers la Bible, il nous enseigne, nous instruit, nous exhorte, nous recadre, nous console… Mais, le chrétien a toujours le choix de suivre ou non sa Parole, d’obéir ou de désobéir à ses commandements.

Les choix que nous faisons influencent le déroulement de notre vie.

Et, nous-mêmes, quel chemin suivons-nous ? Dieu voudrait que nous apprenions à nous attendre à lui. Il est notre Créateur et celui qui veut notre bien. Il a donné Jésus pour nous délivrer de notre culpabilité devant lui. Il nous demande de croire et de vivre en comptant sur sa grâce. Soyons dans l’attitude de Paul après cet événement imprévu, lorsqu’il demandait : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22:10).

Quand Jésus a commencé son ministère à 30 ans, il s’est entouré de disciples qu’il a choisis. Il les a invités à le suivre librement. Les disciples avaient compris l’importance de suivre leur Maître. Lorsque Jésus leur demanda pourquoi ils ne partaient pas comme les autres après un discours difficile, Pierre répondit : « À qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »

Mais, emprunter le chemin que Jésus propose implique une certaine constance. Nous qui connaissons la Parole, nous ne pouvons pas vivre tantôt selon le monde, tantôt selon la volonté de Dieu.

La Bible insiste sur ce point dans Matthieu 6:24 « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et mamon. »

L’erreur de beaucoup est de croire qu’ils peuvent librement disposer d’eux-mêmes sans subir d’influence selon leurs choix. Or, lorsque nous décidons d’obéir à un mauvais penchant ou de céder à la tentation, nous en devenons esclaves.

Jésus veut nous rendre libres et nous invite à suivre le chemin qu’il propose. Il a lui-même expérimenté ce chemin avant nous. Bien sûr, ce n’est pas un chemin facile, car la vie chrétienne n’est pas toujours de tout repos. Mais, c’est celui qui nous conduit au Père. C’est le chemin de la réconciliation avec Dieu. Et c’est la Parole de Dieu qui nous guide tout au long de ce chemin.

C’est cette même Parole qui nous indique comment nous adresser à Dieu.

Jean 14:12-14 :« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

Le chemin que Jésus a suivi était d’abord un chemin d’humilité et de service. Bien qu’il fût Dieu, il s’est abaissé à la condition humaine pour servir les autres. Ensuite, il a suivi le chemin de l’obéissance à son Père en tous points.

Et, pour nous, qu’implique le fait de suivre le chemin proposé par Jésus ? Tout d’abord, cela implique de suivre Jésus lui-même à travers l’héritage qu’il nous a laissé. À travers sa Parole, nous découvrons qui était Jésus et son enseignement. Nous découvrons ses valeurs et son engagement pour l’humanité.

La Bible nous relate qu’un scribe voulut suivre Jésus. Ce dernier connaissait l’attachement du scribe aux choses terrestres. Cette histoire est relatée dans Matthieu 8:19-20 : « Un scribe s'approcha, et lui dit : Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. »

1. SUIVRE JÉSUS SIGNIFIE LUI DONNER LA PRIORITÉ

Que signifie donner priorité à Jésus ? À notre niveau, c’est d’abord lui consacrer du temps : prière, lecture de la Parole, louange, œuvres de la foi. Mais tout le monde n’est pas prêt à accorder cette priorité, en raison de leur engagement dans les choses du monde.

Reconnaissons que la plupart d’entre nous ont une vie bien chargée : activités professionnelles, responsabilités familiales, loisirs… Notre entourage direct peut freiner notre engagement. Nos ambitions personnelles aussi.

Parfois, nous trouvons des excuses pour ne pas répondre à l’appel de Jésus ou pour le remettre à plus tard.

Il affirme facilement que l’on veut travailler pour Dieu et être dans sa volonté, mais dans la pratique, lorsque Dieu nous appelle, nous sommes souvent trop occupés.

Ou alors nous essayons, cependant notre esprit reste tourné vers les choses du monde. Ainsi, dans les moments où nous devrions nous mettre à part pour écouter Dieu, comme les réunions de prière, notre esprit est pollué par les contrariétés et les réalités de ce monde. Nous n’arrivons pas à vivre cette plénitude et cette connexion avec Dieu.

Jésus nous fait comprendre cela à travers de nombreux exemples. Luc 9:62 :« Celui qui met la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

L’image est claire : le laboureur doit regarder droit devant lui pour tracer un sillon droit et profond. S’il regarde en arrière, il creuse un sillon sinueux et inefficace.

Dans la vie chrétienne, c’est pareil. Quand on s’engage à suivre Jésus, il faut savoir à quoi l’on s’engage et ne pas prendre cela à la légère. Les implications et les conséquences sont importantes. Il faut souvent poser certains choix, déposer symboliquement ses valises (toutes ces choses évoquées plus haut) et renoncer à certaines choses, renoncer à soi-même.

2. SUIVRE JÉSUS IMPLIQUE DE RENONCER À SOI-MÊME

Luc 9:23-24 :« Jésus dit à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. »

Jésus évoque trois conditions pour être disciple : renoncer à soi-même, porter sa croix et le suivre.

Renoncer à soi-même, c’est considérer l’intérêt de l’autre avant le sien. L’apôtre Paul écrit dans 1 Corinthiens 10:24 : «Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui.

Renoncer à soi-même signifie ne pas faire ce qui nous plaît premièrement, mais placer les besoins des autres avant les nôtres, et surtout donner priorité à la volonté de Dieu sur la nôtre.

Jésus nous a montré l’exemple de l’obéissance à Dieu, au détriment de lui-même, puisqu’il s’est donné en sacrifice pour nous.

Quant à la croix, elle symbolise beaucoup de choses. Porter sa croix signifie renoncer à soi-même, suivre les enseignements de Christ, renoncer à sa volonté personnelle, supporter les épreuves et lutter contre le péché.

Porter sa croix, c’est aussi accepter une nouvelle identité : celle de Christ. Une identité dont les valeurs sont en opposition avec celles du monde. Cela engendre des réactions, parfois du rejet, voire de la persécution.

Jean 15:18-24 : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous… »

Cela peut venir du monde, mais également de nos amis, de nos proches, voire de notre famille. Beaucoup parmi nous pourraient en témoigner.

Porter sa croix, c’est aussi endurer les combats entre la chair et l’Esprit, et accepter de porter les armes spirituelles que Dieu met à notre disposition. La Parole nous rappelle que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les autorités, les principautés, les esprits méchants… Le champ de bataille se situe dans notre âme.

3. SUIVRE JÉSUS EXIGE L’ABANDON DE TOUT CE QUI NOUS EMPÊCHE DE LE SUIVRE

Suivre Jésus exige d’abandonner tout ce qui forme une barrière à un engagement total. Cela peut être les ambitions matérielles, mais également le péché volontaire que nous entretenons.

Jésus est très catégorique : Matthieu 5:29-30 : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le… »

Si nous ne pouvons renoncer à ce qui nous rend dépendants du péché, nous ne pouvons être disciples. Cela demande une remise en question profonde et une invitation à la repentance.

Suivre Christ implique d’avoir des pensées tournées vers les choses éternelles.

Colossiens 3:1-5 :« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut… »

Et nous, qu’est-ce qui nous freine ?

Nos ambitions ? La peur de la persécution ? Notre famille ?

Suivre Jésus, c’est aussi accepter d’assumer les dons et les ministères que le Saint-Esprit et les dirigeants de l’assemblée nous ont confiés. Si nous sommes fidèles dans les petites choses, Dieu nous en confiera de plus grandes.

Posons-nous donc la question :

Sur quel chemin nous trouvons-nous ? 

Demandons à Dieu de sonder notre âme pour savoir si nous sommes sur une bonne ou une mauvaise voie. Même si nous le savons intérieurement, Dieu peut nous éclairer.

Paroles Inspirées Frédéric Foucart